A propos du chamanisme
Dans la mesure où le terme de "chamanisme" a transcendé ses origines qui remontent aux peuples indigènes de Sibérie pour être aujourd'hui abondamment utilisé dans nos sociétés urbaines, il convient de brièvement expliquer ce que j'entends par ce mot et l'usage que j'en fais.
Globalement, un chamane est un individu doté de la connaissance et du pouvoir de traiter avec des puissances surnaturelles, le plus souvent avec un objectif de guérison. Ces forces surnaturelles peuvent être des esprits, des divinités, des entités, des énergies ou encore Dieu.
Au cours des vingt dernières années, le chamanisme a évolué. D'un débat significatif parmi les anthropologues engagés dans une recherche culturelle, il est devenu un thème séduisant pour toutes sortes de néophytes férus de santé et d'épanouissement spirituel.
A l'origine, notre intérêt pour le chamanisme était lié à l'idée de rencontrer un "authentique chamane" dans l'espoir d'être soigné ou béni par ses pouvoirs surnaturels.
Au fil des ans, notre regard a changé: désormais, c'est nous-mêmes qui aspirons à devenir chamanes pour soigner les autres et le monde. Une multitude de livres, d'ateliers et de séminaires de chamanisme sont proposés à cette fin aux quatre coins de la planète. Beaucoup lisent ces livres et prennent part à ces ateliers dans l'idée de devenir à leur tour chamanes, d'obtenir le pouvoir et de satisfaire cet éternel besoin: cesser d'être "personne" pour enfin devenir "quelqu'un". Cette recherche n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de ce que nous sommes prêts à faire pour combler le vide de nos existences assoiffées de sens.
Il est intéressant de constater qu'aux yeux de l'homme moderne, la notion de chamanisme est liée à l'idée de pouvoir. Le pouvoir de soigner, le pouvoir d'infléchir le cours des événements, le pouvoir de provoquer la pluie, la chance, etc. Mon expérience avec la tradition lakota et les shamanes du Mexique, ceux que j'appelle les "Toltèques survivants", m'a permis de porter sur eux un regard très différent. Plutôt qu'à l'idée de pouvoir, le chamanisme est lié à celle de service.
Les chamanes de chair et d'os dont j'ai fait la connaissance se distinguent par leur engagement au service de leur communauté. C'est là leur caractéristique première. Ce qui est extraordinaire chez eux n'est pas tant l'ampleur de leur pouvoir que celle, extrême, de leur vocation à servir sans demander la moindre compensation en retour. Loin de se faire rétribuer leurs activités de chamanes, ils comptent au nombre des plus démunis parmi les plus démunis. En effet, non contents de mener des vies de paysans aussi âpres que celles des autres, il leur faut de surcroît consacrer un temps considérable à travailler dur au service de la communauté.
Leur générosité et leur noblesse d'esprit sont telles que je suis toujours très circonspect devant l'emploi du mot "chamanisme" dans notre monde moderne, où la simplification abusive prévaut. De nos jours, le premier venu un tant soit peu versé dans le savoir indigène ou ayant participé à des ateliers de chamanisme n'hésite pas à s'autoproclamer "chamane", espérant ainsi se forger une image vendeuse et imposer le respect tous le monde ne peut devenir chamane c est une voie longue et parsemée d épreuves qui ne sont pas sans danger je sais de quoi je parle il faut être bien guider dans la tradition on est chamane a la naissances ou on ne l est pas de multiples stage ne ferons pas de vous un médecin de l âme mais peuve vous reconnectez a notre mère la terre
avoir un beau Tambour et un hochet ne fait le chamane
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